Qu’est-ce que le trouble panique et l’agoraphobie ?
Le trouble panique et l’agoraphobie, très souvent associés (TPA), représentent une forme de maladie anxieuse très invalidante commençant par des crises d’angoisse très violentes (les attaques de panique) qui vont pousser la personne à limiter de façon plus ou moins importante ses activités et déplacements (agoraphobie).
Quels sont les principaux symptômes ?
Trois symptômes principaux sont associés :
- Les attaques de panique, crises d’angoisse à début très brutal, s’exprimant par des manifestations physiques très pénibles, et durant lesquelles on craint de mourir ou de devenir fou,
- La répétition de ces attaques de panique et la peur anticipée de leur survenue ou de leurs signes précurseurs (ce que l’on appelle le « trouble panique »),
- La conséquence logique de ce trouble panique sous forme d’agoraphobie, qui n’est autre que la peur de se retrouver éloigné de chez soi, ou coincé dans un endroit où on pourrait être victime d’une attaque de panique.
Durant une attaque de panique, de nombreux symptômes physiques ou psychologiques vont pouvoir être ressentis par les personnes ; ces manifestations vont ensuite devenir elles-mêmes des signaux déclencheurs de peur : palpitations et modifications du rythme cardiaque, transpiration, tremblements ou secousses musculaires, sensations de souffle coupé, d’étouffement ou d’étranglement, douleurs ou gêne thoracique, nausées ou gêne abdominale, sensations de vertiges, d’instabilité, de tête vide, ou d’évanouissement, impressions d’engourdissements ou de picotements, frissons ou bouffées de chaleur, sentiment de déréalisation (on a l’impression de perdre contact avec la réalité) ou de dépersonnalisation (on a le sentiment de « sortir de soi » tout en restant dans la situation).
Tous ces phénomènes provoquent alors des peurs très fortes : peur de mourir sur le champ d’un infarctus, d’une rupture d’anévrysme cérébral, d’un œdème de la gorge…, ou encore peur de perdre le contrôle de soi ou de devenir fou… Ces « scénarios-catastrophe ne se produisent bien heureusement jamais, mais les peurs qu’ils ne surviennent tout de même sont presque impossibles à raisonner.
Les situations le plus souvent redoutées en cas d’agoraphobie sont par exemple : les files d’attente en position debout, les lieux chauds et surpeuplés comme les grands magasins, tous les endroits où l’on est « coincé » comme les repas protocolaires, les sièges de milieu de rangée au cinéma, les transports en commun, la conduite automobile sur autoroute ou sur périphérique…